Jacques Lèbre est postier, loin des « milieux », littéraire ou autres. La poésie est son horizon et sa respiration. Ses maîtres se nomment Nuno Jùdice (le Portugais), Roberto Mussapi (l’Italien) ou Jean-Yves Masson… Son travail, en effet, est très exactement de cette famille : mélange de poésie narrative et de poésie lyrique, poésie nourrie de quotidien et attentive aux chants plus profonds des mythes et de la tradition. Dans ce livre, la suite intitulée Le cœur, cette pompe nous semble être un chef-d’œuvre. Nous aimons aussi l’amplitude du vers de Jacques Lèbre, qui prend avec autorité un envol qui n’est pas sans évoquer les grands poèmes d’Apollinaire.
Né en 1953, Jacques Lèbre vit à Paris. Il publie d’abord ses poèmes dans des diverses revues puis en 1994 fait paraître ses deux premiers recueils : Lumineux comme des pans d’iceberg avec des parts de nous-mêmes (collection Deyrolle, éditions Verdier) et Face au cerisier (Atelier de la Feugraie). Depuis, il est l’auteur de deux autres recueils à l’Atelier de la Feugraie : Sur la portée du jour (1997) et Donner asile (2003) ainsi que Dans la conversation aux éditions La Dogana (1999).
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