Elle ne meurt pas, elle s’éloigne jour après jour, se détache de la rive pour se fondre en des brumes au-delà desquelles se trouve peut-être une île lumineuse. Son très vieux compagnon lui tient les mains, non pour la suivre – c’est impossible –, mais pour la rassurer et lui transmettre jusqu’à l’ultime seconde des paroles de chair... Des paroles d’amour, des paroles d’amour fou, car il ne s’agit que de cela et l’on sait bien, dès les premières lignes de ce récit, qu’un jour Orphée retrouvera son Eurydice... L’un des plus beaux récits sur la maladie d’Alzheimer, une écriture magnifique.
Georges Bonnet a publié, depuis 1965, une quinzaine de recueils de poèmes. C’est en 2000, a plus de quatre-vingts ans, qu’il publie chez Flammarion son premier roman, le magnifique Un si bel été, qui rencontre un succès mérité ! Depuis, ont suivi quatre nouveaux livres de proses, romans et nouvelles, jusqu’à ce récit lumineux et poignant, inspiré par la lente disparition de sa femme, après une longue vie de compagnonnage et d’amour...
|