La préoccupation essentielle de Giuseppe Conte est de retrouver les liens qui unissaient encore, dans les temps mythologiques, l’homme à la nature, à ses secrets, à ses vibrations. Toute sa poésie est habitée par cette idée du Mythe. Il a beaucoup voyagé pour nourrir sa recherche des traces encore perceptibles de ces vérités anciennes, à Taos, en Irlande, en Inde ou en Iran. Outre un magnifique livre, Terre du mythe (paru chez Arcane 17 il y a une quinzaine d’années et aujourd’hui introuvable), il a ramené de ces voyages l’énergie et l’équilibre qui caractérisent sa poésie.
Giuseppe Conte est né en Ligurie (région nord-ouest de l’Italie) en 1945. Avant que l’appel du voyage ne l’entaîne vers des horizons lointains, il a longtemps habité sur la Riviera (côte italienne entre la frontière française et la ville de La Spezia). Sa ville natale, cependant, Porto Maurizio, restera son Ithaque. La Ligurie a marqué son œuvre d’une empreinte profonde, comme elle avait marqué la poésie de ses grands aînés, Camillo Sbarbaro et Eugenio Montale. Giuseppe Conte apparaît dès le début des années quatre-vingt comme l’une des figures les plus originales de la nouvelle poésie italienne.
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