Théoricien de l’art sociologique depuis 1972, Hervé Fischer a la double nationalité française et canadienne. En 1974, il cofonde avec Fred Forest et Jean-Paul Thénot, le Collectif d’art sociologique, puis l’École sociologique interrogative. Plus tard, il émigre au Québec, où il fonde en 1985 la Cité des arts et des nouvelles technologies de Montréal. À la recherche d’un langage plastique pour l’art sociologique, il est revenu à la peinture en 1999, explorant le monde numérique et les mythes actuels.

Le catalogue sous la direction de Sophie Duplaix, conservatrice en chef des collections contemporaines du Mnam, retrace l’itinéraire de l’artiste au fil des étapes de sa démarche, depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui : l’hygiène de l’art, la déchirure des œuvres d’art, l’hygiène de la peinture, la Pharmacie Fischer, le Bureau d’identité imaginaire, les interventions sur le terrain – notamment à Perpignan, Amsterdam, Sao Paolo, Winnekendonk, à la Documenta de Kassel, ou à Mexico –, l’École sociologique interrogative, la critique des avant-gardismes, le choc du numérique, la nouvelle nature économique et écologique, le market art, la mythanalyse, le fauvisme digital et l’art en l’air, incluant le tweet art et une intervention planétaire autour du thème de la #conscienceaugmentée.

Le catalogue, bilingue, abondamment illustré, présente un entretien approfondi d’Hervé Fischer avec la commissaire, et des textes manifestes des démarches successives de l’artiste.