L’identité serait en crise. Le constat semble intemporel et transhistorique. Les questions demeurent les mêmes. Qui sommes-nous ? Comment se définir ? Par rapport à quoi ? À qui ? Qu’est-ce qui nous rassemble et nous sépare ? Comment et à partir de quels éléments se construit une identité culturelle ? Quelles représentations lui donner ? Comment en parler ?
En pleine période électorale, dans un contexte politique instable, l’exposition « Tous, des sang-mêlés » a interrogé les problématiques inhérentes à ce que peut recouvrir l’identité culturelle pour formuler, par des choix critiques et plastiques, des constats, des interrogations, une rencontre, une conversation.
L’exposition a exploré différentes notions, celles des territoires, des frontières, des cartes, des nations, des communautés, des appartenances, des langues, des drapeaux, des couleurs de peaux, des stéréotypes, des symboles et des traditions. S’inscrivant dans ce décloisonnement d’une identité culturelle mouvante, poreuse, créolisée, le catalogue prend l’apparence modeste de plusieurs livrets non hiérarchisés proposant des notices sur toutes les œuvres exposées et de nombreuses vues d’exposition. Les textes des deux commissaires reviennent sur les enjeux d’une identité culturelle comme construction, un concept qui se performe et se transforme au fil des expériences.
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