Christiane Gauthier, sculpteur, assiste un jour à un étrange phénomène : sous ses doigts, alors qu'elle est en train de pétrir la terre pour l'assouplir, apparaissent des espèces de visages aussitôt détruits par d'autres dans une incessante métamorphose. Afin d'en conserver l'image, elle décide de photographier ces formes fugaces.

A la même époque, Marc Petit, poète et romancier, mais aussi collectionneur de masques, s'attache dans son livre A Masque découvert à élucider la manière dont l'artiste tribal voit surgir la possibilité d'un visage dans le matériau offert par la nature et le hasard.

Une émission radiophonique, tard dans la nuit, porte la parole de l'écrivain à l'oreille du sculpteur qui y reconnaît l'écho de ses propres préoccupations. De leur rencontre est née l'idée d'un livre : images et mots n'entrecroisant leurs traces, l'epsace d'un instant, que pour mieux les perdre, dans le sentiment le plus aigu de l'éphémère.